[24/02/2022, L’Hybride, Lille]
Débordements propose une sélection de courts métrages réalisés avec des usager·ères de la psychiatrie (et non pas sur elles·eux). Irréductibles à des « films d’atelier », ces œuvres collectives ouvrent des horizons de travail, de dialogue, et d’esthétique. Il y est question d’urbanisme, d’écologie, de théâtre et d’histoire politique… et surtout : de la possibilité de faire du cinéma, d’en voir et d’en parler ensemble, malgré, contre les ségrégations médicales et sociales – et ce sans nier la réalité de la souffrance psychique…
Villofolie, Club Antonin Artaud / Belgique / 1975 / Documentaire / 18 minutes
Tourné en son direct, Villofolie présente une demi-douzaine de personnages monologuant dans une ville détruite et déshumanisée. C’est une espèce d’auto-analyse, ainsi qu’une réflexion sur la folie et l’incommunicabilité. Ce n’est que dans un même sentiment d’anormalité, d’angoisse et de solitude que tous ces personnages se rencontrent.
Plusieurs fois la Commune, Katharina Bellan, Régis Boitier, Julien Chollat-Namy, Damien Peaucelle, Vincent Poulain, Aziz Soumaré / France / 2011 / Documentaire / 49 min 54
Un groupe d’hommes et de femmes interroge, ensemble et séparément, durant quelques années (2006-2011) l’histoire de la Commune de Paris, et la place que cette dernière peut avoir dans leur vie.
Une tempête… , Groupe d’Entraide Mutelle Les Envolées / France / 2015 / Documentaire / 45 min
Des personnes, ensemble, cherchent quelque chose. Ce qu’ils cherchent, ils ne le savent pas très bien. Mais ils savent que c’est important. Et pas seulement pour eux, mais pour d’autres, ailleurs dans d’autres lieux. Cette chose, ils seraient tentés de la nommer. Mais à ce moment, l’important est d’abord de la faire exister, entre eux. Pour cela, ils ont décidé de faire un film à partir d’une pièce de théâtre, La Tempête de Shakespeare. Ils auraient pu faire autre chose, mais ils ont décidé de faire cela. Ce qu’ils montrent, c’est eux, jouant Shakespeare et discutant de ce que peut vouloir dire jouer Shakespeare à Aulnay-sous-Bois. Et pendant ce temps, une chose apparaît. Invisible pour elle-même, mais évidente dans la tonalité des voix, la tension des corps, une manière d’être ensemble.